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La musique et la danse au Sénégal

La musique et la danse au Sénégal

Ahhh la musique et la danse au Sénégal ! Ce sont des domaines avec lesquels on ne rigole pas ! On peut le dire, la musique fait partie intégrante de la vie des sénégalais, et la danse un domaine quasi exclusif des femmes. Enfin, c’est la version « officielle » car les hommes ne se font pas prier pour faire quelques pas de danse et généralement, ce sont de très bons danseurs !

 

Nous traitons dans cet article de la musique ET de la danse car ils ne font qu’un. D’ailleurs, les danses prennent souvent le nom de l’instrument principal. Exemple : le Sabar est un instrument mais c’est aussi une danse. Démarrons donc par celle là !

 

Le Sabar

 

Chez les Wolofs, le terme sabar désigne un ensemble de cinq tambours de forme conique, il se joue avec une main et une baguette. Aujourd’hui on le retrouve dans les groupes modernes, et le sabar est mondialement connu grâce à Doudou Ndiaye Rose [ 28/07/1930 – 19/08/215 ]  qui a composé un orchestre avec une cinquantaine de batteurs…

 

 

 

 

A propos de la danse, le sabar, il s’agit d’une danse plutôt « aérienne » qui, par ses sauts, se développe vers le haut. Contrairement à beaucoup de danses d’Afrique, le sabar est exécuté surtout en solo. Cependant, il peut arriver que deux, trois ou quatre femmes se réunissent et dansent ensemble. Cette performance, (car c’en est une !) demande beaucoup d’énergie physique et surtout un cœur en bonne santé !

 

Régulièrement, de grands sabar sont organisés dans les quartiers. Un bloc de rue est bloqué pour la soirée, on installe des chaises en arc de cercle,une dixaine de musiciens (parfois plus, parfois moins) s’installent et une fois la nuit tombée : que le spectacle commence ! Si vous êtes au Sénégal, et que vous entendez parler d’un sabar qui s’organise, ne manquez surtout pas cet événement !

 

Ce n’est pas une danse exclusivement réservée aux Sénégalaises! Pour preuve, cette vidéo d’une danseuse espagnole, Sara Galan. Elle est juste incroyable ! Elle revisite le sabar dans des tenus rose flash puis en tenue traditionnelle lors d’un sabar en plein Dakar.

 

 

 

 

Le Mbalax

 

Passons à une autre danse, le mbalax. C’est sans doute la musique la plus populaire du Sénégal. On peut même dire qu’elle a fini par servir de marque de fabrique à la musique sénégalaise. Elle a même tout raflé sur son passage, à tel point que l’on a vu apparaître des déclinaisons comme le Rock Mbalax, le Zouk Mbalax ou encore la Salsa Mbalax.

 

Pourquoi ? Car le mbalax mélange les rythmes et les instruments traditionnels, djembé, sabar, kora aux instruments et rythmes modernes, Pop, Rock, Jazz…

On retrouve deux principaux instruments : le sabar, et le tama. On pourrait comparer le tama à un sabar, mais miniature ! Le joueur de tama place l’instrument sous son aisselle et le frappe avec une baguette courbée.

 

Les chanteurs sénégalais qui ont mis en avant ce type de musique et de danse sont : Youssou N’Dour, Ismaël Lô, Baaba Maal. et Wally Seck, jeune chanteur Sénégalais d’à peine 30 ans.

 

 

 

 

Un renouvellement perpétuel

 

Au Sénégal, la danse se renouvelle sans cesse. Chaque mois, vous en verrez  une nouvelle apparaître !

 

Lorsqu’une vedette de la chanson sort une nouvelle musique, généralement, elle ne manque pas d’inventer une nouvelle danse. Du marketing ? Oui, sans aucun doute. Cela permet à la nouvelle musique de tourner en boucle pendant plusieurs semaines.

C’est ainsi que, lorsque vous vous baladerez dans les rues de Dakar, vous ne manquerez jamais de voir les enfants danser « la danse du moment ». Car c’est comme ça, la musique et la danse au Sénégal sont une manifestation culturelle populaire.

 

Nous pourrions comparer le Sénégal avec le Brésil, car eux aussi, créé régulièrement de nouvelles danses qui enflamment la population et dépassent parfois même les frontières. Dernière en date, le « passinho », qui signifie « petit pas » en portugais. De Beyoncé, en passant par Neymar (footballeur international brésilien) , le passinho est devenu viral !

 

Revenons au Sénégal. Pour ne citer que quelques danses, sinon l’article ne finirait jamais (!), il y a eu « Youza » de Magaye Seck, le « Goana » et  » Thiokël » de Salam Diallo, le « Thiakhagoune » inventé par la célèbre danseuse Ndeye Gueye…. La liste est longue, très longue !

 

Pape Thiopet a fait danser le tout Dakar avec son « Takh Ci Ripp » et « Tchap Léén Ko »

 

 

 

 

La Chanteuse TITI, a coup sur coup, lancé deux danses fin 2015 : « Na Gooré » et le « Na Maamé ». Elle a fait danser le public lors de son « live » sur le plateau d’une grande chaîne de télévision locale. Quelques jours plus tard, les vidéos de jeunes dansant ont afflués sur le net.

 

 

 

 

Et à Passy ?!

 

Passy ne déroge pas à la règle, comme tout le reste du pays, la danse et la musique font partie du quotidien des habitants, rythment les journées, agrémentent et accompagnent les événements importants.

 

À l’occasion du jour de l’An nous avons eu la joie et le plaisir d’être aux premières loges pour assister à un sabar de toute beauté, en dégustant des beignets de crevettes, du mouton, bananes et oranges flambées… dont nous avons le plaisir de vous partager quelques minutes en vidéo.

 

 

 

 

 

Thierry, gérant et propriétaire de l’hôtel Ô Coeur de Passy

 

Thierry - Gérant de l'hôtel Ô Coeur de Passy

 

 

 


 

Sources :  

 Cahier d’ethnomusicologie de Luciana Penna-Diaw 

– Site internet Leuk Sénégal 

– Site internet Culture Sénégalaise

Licence image à la une : Christophe ALARY